On m’a parlé d’un bourg…*
On récupère sans encombre nos vélos et on se dit que finalement, Ryanair est plutôt arrangeant. Ce n’est qu’après que les ennuis commencent. D’abord parce qu’on n’a pas la clé qui permet de remettre correctement les guidons et que ma roue avant refuse de se regonfler. Ensuite parce qu’il n’y a plus de tram après minuit et que les bus, bien que vides, refusent de nous prendre avec nos vélos. Enfin, parce que quand on arrive à l’hôtel au milieu de la nuit, il n’y a personne à la réception. On vient de pédaler deux heures avec le ventre vide, parce qu’un douanier zélé nous a pris notre casse-dalle, pour atterrir devant cet hôtel foireux. On nous y reprendra plus à être organisés et à réserver une chambre!
Dimanche à Edimbourg semble un jour comme les autres et tous les commerces sont ouverts. Puisqu’il ne pleut pas, pas pour l’instant, on décide d’en profiter pour prendre la route. On s’attardera plus longuement au retour, d’autant que le fameux festival Fringe aura commencé.
Sur la belle piste cyclable qui nous mène au nord de la ville, on rencontre Mark qui pédale un moment avec nous. Il nous propose de venir dormir dans son jardin à notre retour. Bon plan !
Pour ne pas faire mentir la réputation du pays, il se met quand même à pleuvoir gentiment, ce qui ne semble pas gêner le moins du monde, ni les promeneurs, ni les adeptes de fitness en plein air. Alors on se plie aux coutumes locales et on fait comme si de rien n’était. De toute façon, les nuages disparaissent aussi vite qu’ils apparaissent et on a généralement le temps de sécher entre deux averses. Le camping sauvage étant officiellement autorisé, on pose notre tente où l’herbe est tondue sans chercher particulièrement à la cacher. D’ailleurs, personne ne semble étonné qu’on le fasse! Le problème, c’est qu’il pleut depuis avril, nous a-t-on dit, et les sols sont saturés d’eau, les champs sont inondés, les ruisseaux débordent. Avec tout ce qui est tombé, probablement que les nuages sont vides, pense-t-on naïvement.
Et puis l’humidité n’a pas empêché les fruits de mûrir et on se met des ventrées de framboises, myrtilles et groseilles, glanées au bord des chemins et même de cerises, car oui, en Écosse, elles mûrissent en août, ce qui ont dit long sur l’ensoleillement local.
Mais il parait « qu’après la pluie, le beau temps », alors on attend demain avec impatience…
One Comment
Anonyme
Eh bien, ça fait envie tout ça !
C'est pas comme à Aix où nous transpirons.
Toute la famille réunie ( à part la cousine Lou Doillon ! ) vous embrasse et vous souhaite des cieux plus sereins.
Bisous