Bienvenue chez les Helvètes
Nos débuts en Suisse ne furent qu’à moitié réjouissants, il faut bien le reconnaitre…
On galère pour entrer et surtout sortir de Bâle, il pleut, je crève et j’ai mal au genou ! La qualité du tesson de verre suisse a donc eu raison de mes pneus que je croyais increvables !
On décide de s’arrêter à Pratteln et de s’adresser aux autochtones pour trouver un refuge pour la nuit. Faut dire que les Suisses nous semblent volontiers sensibles au sort des cyclistes. On nous fait de grands sourires et une voiture s’arrête même pour nous suggérer de nous offrir un toit, malheureusement un peu trop loin de notre route.
Mais notre route, justement, croise celle de Fritz et Kathrin, qui nous proposent après quelques mots à peine d’investir leur petite chambre d’amis. L’accueil est royal, les vélos ont leur garage, nous avons notre douche et nos toilettes moquettées. Fritz nous montre ses cartes et ses guides, Kathrin nous fait gouter sa délicieuse tarte aux quetsches, Stefan, leur fils, nous dit tout de la société suisse dans un français admirablement bon. Nous passons la soirée à discuter au coin du feu et nous savons désormais l’essentiel de la géopolitique suisse pour y survivre pendant quelques jours ! Au matin, le petit déjeuner est aussi royal et nous partons avec un baluchon de chocolat pour la route et surtout les horaires des trains pour éviter habilement le Jura !
Cet accueil nous a presque fait oublier qu’il pleut toujours et que j’ai encore plus mal au genou ! Malgré le savant système mis en place pour m’attacher la jambe robuste à la pédale et économiser ainsi l’autre, je traine sacrément la patte et je peine vraiment à dépasser les 10km/h, ce qui nous laisse le temps d’admirer la campagne sous la pluie ! De peur de m’user les tendons pour de bon avant même les Alpes, on triche un peu en prenant le train sur une quinzaine de kilomètres. On se paume en voulant faire une variante à notre route initiale et on atterrit à la nuit tombée à Buchs , minuscule village apparemment sans vie.
Par chance, Judith est dans son jardin et on s’adresse à elle en quête d’un endroit où passer la nuit, un endroit abrité où il ferait un peu plus des 2 degrés actuels ! Mais Judith n’a pas la solution et nous continuons notre route. Quelques mètres plus loin, la sortie du village, déjà et une solution à trouver ! On sort la carte, il fait froid, on hésite, on s’interroge, un scooter passe. Stefan nous a rattrapé, finalement, Judith et lui ont une solution pour nous : leur douche, leur canapé, leur tofu, leur enthousiasme, leur simplicité et surtout le récit des 7 mois qu’ils ont passé à voyager à vélo à travers l’Europe ! La providence ! Leur chien a un peu de mal à nous accepter mais on arrive à l’amadouer avec des oreilles de porc séchées ! On regarde leurs photos en écoutant Nick Cave, Judith nous montre ses réserves de soja pour fabriquer son tofu, Stefan nous raconte les aventures de leur chien en voyage. Qu’aurions-nous pu espérer de plus…?!
14 Comments
Anonyme
Liebe Jeanne,
Herzlichen Dank für die Postkarte aus Pavia. Wir verfolgen
Deine Reise mit grossem Interesse. Schade, dass das Wetter selbst in Italien nicht besser war. Für die Weiterreise wünschen wir Dir alles Gute, viele positive Erlebnisse und vor allem schöneres und wärmeres Wetter.
Mit lieben Grüssen aus Pratteln
Fritz, Kathrin und Stefan
Jeanne Rivière
Vous inquiéter pour moi ? Mais pourquoi donc ?!
Il pleut toujours, il fait toujours froid et j'ai encore mal au genou mais je n'en reste pas moins très heureuse de faire ce que je fais !! Et bien entendu, je ne vous oublie pas…
Travaillez bien !
Anonyme
Bonjour madame rivière, nous nous inquiètons beaucoup pour vous, on pense tous à vous, on vous fais de gros bisous, bonne continuations.
Les élèves de 3ème.
Jeanne Rivière
De lointains souvenirs en effet…! Et qui me semblent bien dérisoires lorsqu'il est question de s'intéresser à la lutte contre le froid ou à l'endroit où dormir ! Je savais que je pouvais compter sur toi pour propager la nouvelle ! Je te proclame directrice de com !
A la prochaine, bises
Jeanne Rivière
Ce commentaire a été supprimé par l’auteur.
Jeanne Rivière
Tu me mets la pression ! Être lue par une vraie amie des lettres, ça impose d'assurer, et sur le fond, et sur la forme !!
Unknown
Youhouh, mais c'est que ça avance la byciclette! Je n'arrive presque pas à suivre! Ici je fais du sur place entre conseils et copies qui ne sont plus que des souvenirs pour toi. J ai pris beaucoup de plaisir à suivre ton départ dans les médias, j'ai fait passé à la famille, aux collègues, bref toute l'alsace est avec toi!
Bises, solene.
Geneviève
Décidément, je suis tout cela comme un feuilleton, j'adore !
Geneviève
Jeanne Rivière
J'ai pensé que les Alpes sans handicap, c'était pas très joueur ! Mais ça allait déjà mieux aujourd'hui, je gambaderai demain sans aucun doute !
Jeanne Rivière
Le cataplasme au chou ! Comment n'y avais-je pas pensé plus tôt ?! Avec un soupçon de radis noir, non ? Sinon, la genouillère et les anti inflammatoires, ça marche bien aussi !
Jeanne Rivière
Les photos, c'est le staff ! Composé en ce moment de Steven avec qui je traverse la Suisse !
Le pneu a été plus simple à réparer que le genou ! Et il survit plutôt pas trop mal !
Anonyme
Pauvrine!
Une bonne journée sauna, hammam, massages devrait te remettre sur pied.
Ou bien un cataplasme à base de chou, c'est la saison…
Prends soin de toi!
Lucie
Anonyme
Ce sont donc les genoux et pas les chevilles qui enflent ? ça na va pas faciliter les étapes alpines ! va falloir échauffer la machine avant les départs.
claudie
Anonyme
T'as réussi à réparer ton pneu ? ça va mieux le genou ?
Dis-moi, tu es unterwegs avec un cameraman qui prend les photos ???
tschüssi et bonne route en Suisse !
Amandine