Deux mois comme sur des roulettes…
Depuis quelques jours, la météo est aux Regenschauer que j’écrirais volontiers Regenshower puisque je me fais régulièrement et intégralement doucher ! Le temps a quelque chose de breton. Il fait en effet beau plusieurs fois par jour ! Avec des belles bourrasques de vent de face entre temps. Mais comme disent les hambourgeois, on reconnait que l’été approche car la pluie devient tiède !
Il fait tout de même assez doux pour que je puisse sécher avant de me refaire tremper. Et puis ça fait des jolis arcs-en-ciel et des jolies lumières… Le ciel est même presque tout bleu dans la charmante bourgade de Tangermünde où je lézarde un peu.
A part que lorsque le soleil se couche, ça devient plus compliqué de sécher et vendredi dernier, je suis arrivée au camping d’Havelberg littéralement trempée. Mais une vieille dame à caniche qui m’a vue passer s’en est maternellement inquiétée et m’a arraché mes vêtements pour la nuit, le temps de les faire sécher en lieu sûr ! Au camping, Harald I, Harald II et Gerhard qui ont planté leur tente à côté de la mienne prennent ma solitude en pitié et me proposent de venir manger avec eux au restaurant où ils m’invitent par solidarité professorale ! Ils en profitent pour m’expliquer que le 8 mai, c’est la journée des hommes, ce qui explique que j’aie croisé tant de groupes d’hommes à vélo, la fleur au guidon et la bière à la main !
Au matin, le vent souffle fort et souffle jusqu’au soir.
Les cyclistes seuls sont rares et à force de doubler et de me faire doubler par Raùl, on finit par s’adresser la parole. Il rentre à Hambourg pour le weekend et nous pédalons donc ensemble jusqu’au soir. Lassée de lutter en vain contre le vent, je me serais bien contentée d’une petite journée mais Raùl est pressé et comme il a 10 ans de moins que moi et un vélo de ville sans vitesse, je n’ose pas me plaindre et nous enchainons 95km ! Le soir, je lui suggère de partager mes pâtes quotidiennes. Il me propose plutôt d’investir dans le bocal de saucisses avec du pain comme légume. Et comme je suis en Allemagne, je me plie aux traditions culinaires locales !
Le vent souffle le lendemain. Et le jour suivant aussi. Je laisse donc mon compagnon de route lutter courageusement et je ralentis le rythme. Hambourg attendra.
J’y arrive le dimanche dans l’après-midi et l’entrée dans la ville un peu compliquée, d’autant plus que le port est en fête et qu’un festival d’électro-punk-bière a lieu et coupe la piste cyclable.
En bon allemand sage et discipliné, Olaf attend avec son vélo que le piéton passe au vert. Il m’a aperçue quelques kilomètres auparavant alors qu’il buvait un café à une terrasse et il s’amuse que je l’aborde pour lui demander ma route. Je ne sais pas vraiment quelle route d’ailleurs puisque je ne sais pas vraiment ce que je cherche. Au bout de 12 secondes de conversation, il m’avoue timidement que la chambre de son fils est libre et que je peux y loger si cela me sied ! La chambre est seyante en effet tout comme la douche et la machine à laver qu’il me propose aussi. Il m’explique patiemment ce qu’il y a d’incontournable dans la ville puis finit par m’embarquer dans sa voiture et joue le guide touristique dans le port et aux alentours. Il me laisse même conduire sa grosse BMW à boite automatique et c’est beaucoup moins fatigant que de conduire Frida, même avec le vent de face ! On mange au restaurant pour fêter mes deux mois sur les routes et on va chanter yogi en buvant du thé aux herbes. C’est inattendu et bien agréable !
Hambourg est une belle ville, une ville dans laquelle on s’imaginerait volontiers vivre. Beaucoup d’eau, de verdure, de vélos, de vie. J’y trouve des cartes du Danemark pour la suite, un beau drapeau allemand pour mes sacoches et une béquille toute neuve pour Frida et j’y pédale tranquillement entre les gouttes. Et comme j’y suis agréablement logée, j’y reste même un peu plus longtemps que prévu !
Mais l’appel du Danemark devient pressant. Il est temps de reprendre la lutte contre le vent du nord…
11 Comments
Anonyme
Plusieurs journees a se reposer en ville…
… Frida ne serait-elle pas en train de s'hambougeoiser?
Unknown
Encore Jojo, j'adore…
Jeanne Rivière
Je passerai par le port d'Amsterdam en ton honneur ! Et j'en profiterai pour boire un coup de plus !
Jeanne Rivière
Y'a un festival du jeu de mot à Liverpool en mai ?
Jeanne Rivière
Tout va très bien, ne t'inquiète pas pour moi, Marie ! Et même s'il ne fait toujours pas bien beau et pas bien chaud, tout se passe parfaitement bien !
Jeanne Rivière
Je serai là, c'est sûr, mais par l'esprit seulement ! Et un peu par les textes aussi !
Anonyme
Quel terrible sort que ce vent du nord qui, a ces trop hautes latitudes, ne doit meme plus sentir la frite!!?
Allez, plus que quelques kilometres, Hambourg un peu et ce seront les embruns qui te donneront du baume au coeur!
Et n'oublie pas de redescendre par l'Escaut,
Avec Frida la bombe quand elle devient moto.
Bon courage,
Joachim
Unknown
D'Hambourg, ou d'ailleurs, enfin ils boivent aux dames…
Ces Allemands ont décidément compris beaucoup de choses : journées des hommes, bière à la main et BMW boîte automatique !
Bref, si tu les rencontres, tu boiras à leur santé !
Bises et bons coups de pédale pour la suite…
Anonyme
coucou madame vous allez super vit!<3
J èspere que le temps et au rendevous.. 🙂 ET que vous allez bien!
VIVEMENT la rentré!!! VOSUE ETE VRAIMENT COURAGEUSE COMME PROF<3 VOILA 😉
GROS BISOUS A VOUS ET BON COURAGE <3
MARIE WITZ 6A
Maud Villaume
Hé dis donc, mais tu vas super vite non ? Finalement tu seras peut-être là pour la comédie musicale 😉
Merci en tous cas de nous faire suivre tes aventures, ce voyage est vraiment incroyable !
Bon courage avec le temps qui ne semble pas s'arranger !
Anonyme
Après la neige, le froid, la pluie et le vent …. vient la grêle ?
Bonne route vers la Scandinavie.
Claudie